Crise interne à l’UFDG : Sanctions imminentes après la rencontre controversée avec Doumbouya

La récente rencontre entre certains cadres de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a provoqué une onde de choc au sein du principal parti d’opposition. Jugeant cette initiative « suspecte » et contraire à sa ligne politique, la direction du parti envisage des mesures disciplinaires à l’encontre des membres impliqués.

Un entretien non validé qui suscite la polémique

D’après plusieurs sources, des cadres de l’UFDG ont participé à une réunion avec le chef de l’État sans avoir obtenu d’aval officiel du parti. Cette démarche, perçue comme un rapprochement inopportun avec le pouvoir en place, a immédiatement déclenché de vives réactions au sein de la direction de l’UFDG, qui s’efforce de maintenir une position de fermeté face aux autorités de transition.

Le vice-président de l’UFDG, Dr. Fodé Oussou Fofana, a dénoncé cette initiative en rappelant que toute interaction avec le régime militaire devait être coordonnée et validée par les instances dirigeantes du parti.

Vers des sanctions disciplinaires contre les cadres impliqués

Face à ce qu’elle considère comme un acte de défiance envers sa ligne politique, la direction de l’UFDG a annoncé l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre les membres concernés. Selon des sources internes, plusieurs options sont envisagées, allant d’un simple rappel à l’ordre à des sanctions plus sévères pouvant inclure l’exclusion du parti.

Un responsable de l’UFDG a déclaré : « Nous ne pouvons tolérer que des cadres agissent en dehors du cadre défini par notre parti. Toute tentative de déstabilisation interne sera traitée avec la plus grande rigueur. »

Un contexte politique marqué par des tensions croissantes

Cette affaire intervient dans un climat politique déjà tendu, où l’opposition accuse le pouvoir de chercher à affaiblir les formations adverses en favorisant des divisions internes. L’UFDG, qui représente l’une des principales forces contestataires, est particulièrement concernée par ces manœuvres, d’autant que certains de ses anciens membres occupent aujourd’hui des postes au sein de l’administration de transition.

Dans ce contexte, le parti a réaffirmé son opposition catégorique à toute éventuelle candidature du général Doumbouya à l’élection présidentielle et exige le respect strict du calendrier de la transition, fixé au 31 décembre 2024.Politique

Un test de résilience pour l’UFDG

Alors que la Guinée se trouve à un tournant politique décisif, cette crise interne constitue un test majeur pour la cohésion et l’autorité de l’UFDG. La manière dont la direction du parti gérera cet épisode pourrait avoir des répercussions significatives sur sa crédibilité et sa capacité à incarner une alternative politique solide face au régime en place.

L’évolution de cette affaire sera donc scrutée de près, aussi bien par les observateurs politiques que par la base militante de l’UFDG, qui attend des mesures fermes et cohérentes.

Ecrit par Mamadou Aliou Diallo

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