Dr Ousmane Kaba sur l’affaire Bankina ; «mon travail était de signer, c’est n’était pas la préparation des conventions

Ce lundi 3 février 2025, Dr Ousmane Kaba, ancien ministre de l’Économie et des Finances et actuel président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), a comparu devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Il est accusé de « faux et usage de faux en écriture publique » ainsi que d’ »abus de confiance » dans une affaire qui suscite de vives réactions.

L’audience a abouti au renvoi du dossier au 17 février 2025, date à laquelle d’autres acteurs clés, notamment Moussa Condé, alias « Tata Vieux », ainsi que la société China National Fisheries Corporation (CNFC), devront également comparaître pour faire la lumière sur cette affaire.

Dr Ousmane Kaba, entouré de plusieurs figures de l’ancien gouvernement, dont Boubacar Barry, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Mansa Moussa Sidibé et Moussa Condé, fait face aux accusations portées par la société Bankina Pêche. Cette dernière affirme que l’ex-ministre et ses co-prévenus ont, en 1997, signé une convention frauduleuse après la résiliation unilatérale d’un contrat qui la liait à la CNFC. Ce contrat portait sur la consignation de 26 bateaux de pêche, générant un revenu annuel de 5 000 dollars par navire. Bankina Pêche estime que cette convention illicite lui aurait causé un préjudice colossal de 69 millions de dollars.

Face à ces allégations, Dr Ousmane Kaba a opposé un démenti catégorique. Il a déclaré avec fermeté : « Cette affaire remonte à 30 ans. J’ai signé cette convention un mois avant de quitter le gouvernement, en février 1997. Il est absurde qu’un acteur privé puisse aujourd’hui remettre en cause la validité d’un acte officiel de l’État. Je ne me rappelle même pas des détails de cette affaire. De plus, en tant que ministre de l’Économie, je n’étais pas directement impliqué dans la gestion des dossiers liés à la pêche. J’ai signé un document administratif, rien de plus. » Cette affaire met en lumière les tensions persistantes autour de la gouvernance économique passée et la gestion des contrats publics. L’opinion publique reste divisée : certains dénoncent une tentative de règlement de comptes politiques, tandis que d’autres appellent à une transparence totale pour faire éclater la vérité. Le 17 février 2025 sera une date clé pour l’évolution de cette affaire qui, au-delà de l’individu Ousmane Kaba, pourrait révéler des pratiques contractuelles controversées au sein des administrations précédentes.

Ecrit par Mamadou Aliou Diallo

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