Dubréka, 20 février 2025 – Le mont Kakoulima, véritable joyau naturel et réservoir de biodiversité, fait face à une menace grandissante : la prolifération de constructions anarchiques qui grignotent progressivement ses flancs. Un phénomène alarmant qui suscite l’inquiétude des populations locales et des environnementalistes.
Un sanctuaire naturel en péril
Longtemps considéré comme une zone à protéger, le mont Kakoulima subit aujourd’hui une pression foncière accrue. Des habitations et infrastructures surgissent sur ses pentes, souvent sans respect des règles d’urbanisme.
Selon Mamadou Diallo, un riverain de Kindiady : « Chaque jour, on voit des engins venir défricher des parcelles. Les terrains sont vendus de manière illégale, et personne ne semble réagir. »
Cette urbanisation incontrôlée menace l’écosystème unique du mont Kakoulima, mettant en danger sa faune et sa flore endémiques.
Des conséquences écologiques et climatiques alarmantes
Le mont Kakoulima joue un rôle essentiel dans la régulation climatique locale et l’approvisionnement en eau des populations alentour.
Pour Ibrahima Camara, membre d’une ONG environnementale : « La déforestation et la construction sauvage provoquent l’érosion des sols, des glissements de terrain et une raréfaction des ressources en eau. Si rien n’est fait, nous risquons des conséquences irréversibles. »
De nombreuses sources d’eau issues du massif s’assèchent, tandis que certaines espèces animales et végétales disparaissent peu à peu.
Une législation peu appliquée
Malgré l’existence de lois réglementant l’occupation du domaine public et la protection de l’environnement, leur application reste faible.
Un responsable de la Direction préfectorale de l’environnement de Dubréka, sous couvert d’anonymat, confie : « Nous avons tenté d’arrêter les constructions illégales, mais sans soutien ferme des autorités, nos actions restent limitées. »
Appel à une mobilisation urgente
Face à cette situation critique, des associations environnementales et des citoyens engagés appellent à une réaction rapide et concrète.
Thierno Amadou Camara, président d’une association locale, lance un appel aux pouvoirs publics : « Il est urgent d’agir pour arrêter ces constructions illégales et mettre en place un plan de préservation durable du mont Kakoulima. » Sans mesures strictes, ce site emblématique risque de perdre sa richesse naturelle, au détriment des générations futures.
Ecrit par Mamadou Aliou Diallo
