Une nouvelle découverte macabre a secoué le quartier de Madina-Dispensaire, à Conakry. Dans la matinée du jeudi 20 février 2025, un corps sans vie a été retrouvé étendu sur la voie publique, suscitant inquiétude et interrogations parmi les habitants et les autorités locales.
Un corps abandonné en pleine rue
Selon les premiers constats, il s’agit d’un homme d’âge mûr, dont l’identité demeure inconnue. Aucune pièce d’identité n’a été retrouvée sur lui, et les habitants du secteur affirment ne pas le connaître. Il portait une canne, indice probable d’une mobilité réduite, et présentait des blessures visibles, notamment une plaie gangrenée au niveau du cou.
Le colonel Mohamed Ndiaye, responsable de la police technique et scientifique, a décrit la scène :
« Le corps était allongé sur le sol, près des boutiques, avec des bandes enroulées autour de la tête, ce qui laisse penser qu’il avait subi une blessure. »
Une situation devenue récurrente
Ce drame s’inscrit dans une série de découvertes similaires dans cette partie de Conakry. Selon le commissaire principal Aboubacar Diallo, du commissariat urbain de Mafanco :
« Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans qu’on ne retrouve un corps abandonné dans la zone. Madina étant le plus grand marché de la capitale, l’activité y est incessante, et il arrive que des personnes en détresse trouvent refuge ici avant d’y succomber. »
Parmi ces corps retrouvés, rares sont ceux dont les proches sont identifiés. Beaucoup sont des sans-abri, des malades en errance ou des personnes venues de l’intérieur du pays, sans repères ni soutien.
Un appel à l’action
Ce énième cas relance le débat sur la prise en charge des personnes en situation de vulnérabilité dans la capitale guinéenne. Les autorités locales doivent renforcer les mécanismes d’assistance sociale pour éviter que de tels drames ne deviennent la norme. Il est impératif de mettre en place des structures d’accueil adaptées, ainsi que des dispositifs d’urgence pour venir en aide aux personnes en détresse.
La population, quant à elle, est appelée à signaler toute personne en situation de précarité extrême aux services compétents afin d’éviter de nouvelles tragédies.
L’enquête se poursuit pour tenter d’identifier la victime et déterminer les circonstances exactes de son décès.
Ecrit par Mamadou Aliou Diallo
