Kamsar, Guinée – Dans une société où la parole des jeunes est souvent reléguée au second plan, Zon’art 2 Kams’art érige le slam en tribune. Né le 5 février 2021 à Conakry, ce collectif de jeunes slameurs incarne une génération qui refuse de se taire, qui choisit la poésie comme moyen de résistance, d’éveil et de transformation.

C’est dans cette dynamique qu’est né SLAM NÔ WÉLI, un concours interscolaire de slam lancé en 2022 à Kamsar. En seulement quatre éditions, l’événement s’est imposé comme une référence culturelle régionale, mobilisant les jeunes autour de la parole libre, engagée et consciente.
Cette année, la demi-finale de la quatrième édition s’est tenue le lundi 7 avril au Dibiss Club Amantcho, réunissant plus de 230 personnes dans une ambiance électrisée par la force des mots. Sur scène, des lycéens et collégiens ont livré des textes poignants, parfois intimes, souvent politiques, toujours porteurs d’un regard lucide sur leur environnement social, éducatif et politique.


SLAM NÔ WÉLI, ce n’est pas qu’un concours. C’est un cri collectif. Une manière pour la jeunesse de dire « nous sommes là », de revendiquer un avenir meilleur, de questionner les injustices, de célébrer la langue, l’identité et la résistance culturelle.
La finale, prévue ce samedi 12 avril à 16h, promet d’être le théâtre d’une joute verbale d’exception. Les finalistes, révélés par leur audace et leur sincérité, porteront haut les couleurs d’une jeunesse qui s’engage, qui pense, qui rêve.
Par cette initiative, Zon’art 2 Kams’art confirme que la culture, loin d’être un luxe, est un outil de changement. Et que dans chaque slam, il y a un monde à repenser.
Ecrit par Mamadou Aliou Diallo