La ville de Lola a vibré ce week-end au rythme de la joie populaire, marquant la fin de la transhumance annuelle. Une tradition profondément ancrée dans les habitudes des éleveurs de la région, qui voient dans ce retour des troupeaux une étape cruciale du cycle pastoral. Cette année, l’événement a été particulièrement festif, avec des scènes de liesse spontanée éclatant à travers les différents quartiers de la ville.
Dès les premières heures de la matinée, les routes menant à Lola étaient envahies de bétails encadrés par des bergers épuisés mais souriants, revenant des hauts plateaux où ils avaient conduit leurs troupeaux pendant plusieurs mois. Les habitants, eux, étaient au rendez-vous pour les accueillir. Femmes, enfants et anciens s’étaient massés le long des chemins, applaudissant, chantant et dansant au son des tambours et des balafons.
« Voir nos troupeaux revenir sains et saufs, c’est une bénédiction », confie Mamadou, un éleveur de la région. « Mais ce qui rend cela encore plus beau, c’est la manière dont toute la ville célèbre avec nous. »
Dans les marchés, les vendeurs ont profité de l’afflux pour proposer des produits festifs : beignets, brochettes de viande fraîchement grillée, boissons locales. Une atmosphère de fête s’est installée dans toute la ville, transformant une simple étape agricole en véritable célébration communautaire.
L’administration locale n’est pas restée en marge. Des représentants municipaux ont salué l’organisation de la transhumance cette année, soulignant l’importance de préserver cette tradition tout en assurant la sécurité des éleveurs et de leurs troupeaux.
« La transhumance n’est pas seulement un fait pastoral », a déclaré Mme Kourouma, responsable locale de l’élevage. « C’est un moment d’unité, de transmission culturelle, et de fierté pour toute la communauté. »
Avec la fin de la transhumance, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour Lola : les marchés se remplissent, les familles se réunissent, et la ville retrouve son rythme habituel. Mais les sourires croisés dans les rues témoignent d’un sentiment plus profond : celui d’appartenir à une communauté soudée, attachée à ses racines, et fière de ses traditions.

Ecrit par Mamadou Aliou Diallo