Conakry, avril 2025 – Dans un contexte politique toujours sous tension, l’ancien chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, a quitté Conakry en toute discrétion, laissant place à de nombreuses interrogations. Ce départ silencieux de l’ancien président de transition survient alors que la Guinée traverse une période de transition démocratique fragile, marquée par le procès en cours des massacres du 28 septembre 2009.

Un exil discret aux implications politiques fortes
Aucune communication officielle n’a été faite par les autorités guinéennes concernant les raisons exactes de ce départ. Toutefois, plusieurs sources concordantes indiquent que Dadis Camara aurait quitté la Guinée pour se rendre à Ouagadougou, au Burkina Faso, pays où il avait déjà trouvé refuge après sa chute du pouvoir en 2010.
Ce départ soulève des questions : s’agit-il d’un exil volontaire, d’un arrangement politique discret, ou d’une nécessité médicale ? Ce silence alimente les spéculations autour de la position actuelle de Dadis Camara dans le paysage politique guinéen.
Un ancien chef d’État au cœur d’un procès historique
Rappelons que Moussa Dadis Camara est inculpé dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, une tragédie qui a profondément marqué l’histoire récente de la Guinée. Après avoir été brièvement incarcéré, il avait été assigné à résidence. Son départ inattendu de Conakry intervient alors que le procès continue, et son absence pourrait influencer la perception de la justice par la population et la communauté internationale.
Quelle place pour Dadis Camara dans l’avenir politique de la Guinée ?
Cette fuite discrète de Moussa Dadis Camara pourrait marquer un tournant stratégique, voire définitif, dans sa carrière politique. Dans une Guinée en quête de stabilité, son retrait — temporaire ou durable — pourrait apaiser certaines tensions, mais aussi créer un vide ou une frustration parmi ses partisans.
Ecrit par Mamadou Aliou Diallo